Augustin Fresnel chercheur
Le destin d'Augustin Fresnel est étroitement lié à celui de Napoléon. Le retour de Napoléon pendant les 100 jours lui permettent de commencer sérieusement ses recherches, et Waterloo lui pemet de leur donner l'ampleur qu'elles méritaient !
Les 100 jours
En 1814, Augustin Fresnel commence à s'intéresser à la nature des phénomènes lumineux, et il réalise ses premières expériences. Mais son poste d'ingénieur des Ponts ne lui permet pas de consacrer beaucoup de temps à cette question qui pourtant le passionne.
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Lorsque, le 1er mars 1815, Napoléon, après s’être échappé de l’île d’Elbe, débarque à Golfe-Juan, Fresnel juge que c'est « une atteinte à la civilisation ». Il s’engage à côté des Bourbons pour lui barrer la route. Peine perdue, c’est le début des Cent-jours et la sanction ne se fait pas attendre : Fresnel est destitué de son poste d’ingénieur du corps des Ponts. Il bénéficie toutefois, grâce à un préfet, d’un traitement de faveur : il est envoyé dans le village de son enfance, à Mathieu. Il y passe quelques mois et se livre pleinement à ses recherches sur la théorie de la lumière. Ses expériences sont rudimentaires mais efficaces: elles font renaître la théorie ondulatoire de la lumière. Fresnel publie deux notes à l’Académie des sciences qui sont remarquées, en particulier, par François Arago.
Waterloo
Après la chute de Napoléon à Waterloo, Fresnel retrouve son poste d’ingénieur, mais il n’aura alors de cesse de continuer ses recherches en optique. Grâce à l’influence d’Arago, il est d’ailleurs nommé à Paris. Il peut alors se consacrer à sa passion pour la nature de la lumière.
La lumière est une onde
Au tournant du XIXe s., c’est la théorie de Newton qui domine : la lumière est constituée de particules. Mais dès 1918, dans un premier mémoire, il fait connaître un dispositif, les fameux « miroirs de Fresnel », qui permet de mettre en évidence les interférences de la lumière. Il y introduit aussi les « intégrales de Fresnel », qui permettent de calculer les figures de diffraction. Et il démontre que seule la conception ondulatoire de la lumière permet d’interpréter l’ensemble de ces phénomènes.
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Le hasard veut qu'à partir de 1820, Fresnel loue un logement dans la maison d'André Marie Ampère. Fresnel, Ampère et Arago deviennent un trio d'amis qui apporta énormément à la science. Et en 1823, Fresnel présente son deuxième mémoire, qui traite cette fois de la polarisation de la lumière et montre que la lumière est une onde qui oscille dans une direction perpendiculaire à sa propagation, contrairement au son.
L'essentiel des informations ci-dessus proviennent de l'article Augustin Fresnel (1788-1827) paru dans Les reflets de la Physique
Mais entretemps, Fresnel a été nommé en 1819 à la commission des phares. Quel rapport avec ses recherches sur la nature de la lumière ? Aucun !
Augustin Fresnel
à la commission
des phares et balises.